Pagne Manjak — histoire, tissage et usages contemporains

Pagne Manjak — histoire, tissage et usages contemporains

Entre Casamance et Guinée-Bissau, le pagne manjak raconte la rigueur du geste, la beauté du fil et la mémoire du tissage que nous faisons vivre dans nos créations d’aujourd’hui.

Chez Kaolack Créations, nous travaillons avec des tisserands manjak et leurs héritiers. Les étoffes servent à créer des pièces Manjak pour le quotidien : écharpes, étoles, manteaux, kimonos. L’objectif : préserver l’exigence du geste, nommer les peuples et les lieux, transmettre sans folkloriser.

Peuple Manjak : ancrage, langue, territoires

Les Manjak (écrit aussi Mandjak, Manjaco, Manjaku) vivent principalement en Guinée-Bissau, avec des communautés en Casamance (Sénégal) et en Gambie. La langue manjak se tisse, elle aussi, entre Guinée-Bissau, Casamance et Gambie, changeant légèrement d’un village à l’autre.. L’histoire des migrations et des implantations en Sénégambie est documentée par des travaux académiques et des enquêtes ethnographiques.

Pagne Manjak : bandes tissées et assemblées, motifs géométriques – Kaolack Créations
Bandes tissées main, assemblées en large étoffe.

Techniques du pagne Manjak : bandes, assemblage, finitions

Le pagne est tissé sur métier posé au sol ; des bandes étroites (largeur variable) sont ensuite assemblées pour former l’étoffe. Les motifs (rayures, chevrons, damiers) relèvent d’une grammaire visuelle transmise. La finition (ourlets, franges, raccords) reste manuelle. Ces caractéristiques distinguent le Manjak d’autres tissages ou d’imprimés industriels.

Dans la vie sociale, l’étoffe intervient lors d’événements de cycle de vie (mariage, naissance, deuil) et porte un sens : statut, mémoire, alliance. Ces usages varient selon les familles et les régions.

Détail de trame Manjak : rayures et chevrons tissés main
Trame et armures visibles : tissage main.

De l’étoffe au vêtement : nos pièces en Manjak

Nous créons des écharpes et étoles Manjak pour le quotidien, des manteaux et des kimonos pour des silhouettes nettes. Chaque coupe respecte les bandes (continuité visuelle), les raccords (alignement des motifs) et la main du tissu (poids, tombé).

Porter ces pièces, c’est relier la ville à l’atelier, le présent à l’héritage. Nous mentionnons les tisserands et les lieux d’origine, et présentons nos produits avec leurs matières, leurs couleurs et leurs lignes.

Découvrir toutes nos pièces en pagne Manjak

Voir toute la collection Manjak

Sources & références

  • Aliou Sène, Les Manjaks : du Soudan occidental à la Sénégambie méridionale (XIe-XIIIe s.), EFUA/ACAREF (PDF).
  • Manjak people — données ethnolinguistiques et répartition (synthèse académique).
  • Museum & ethnographie : wrapper/étoffe Manjak (bandes assemblées, motifs géométriques).
  • Études sur pratiques rituelles et sociales chez les Manjak (dimension symbolique des étoffes).

Remarque : les terminologies varient (Manjak, Mandjak, Manjaco, Njaago). Les techniques décrites (bandes, assemblage, finitions) sont celles observées dans la littérature et chez les tisserands contemporains.

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés